Le temps
C'est un sujet qui concerne chacun, mais il y a bien des manières d'aborder ce thème. L 'hymne que nous venons de chanter, nous donne déjà quelques variations possibles sur la manière de faire du " temps" un chemin de " vie" Ou, du bon usage du temps!
Mais encore faut-il savoir de quel temps je parle quand je dis: " mon temps "... S'agit-il de l'époque dans laquelle je vis, s'agit-il de mon aujourd'hui, de l'instant présent... Et je sens bien que derrière ces mots, il y a : le passé, le présent, l'avenir...
" Dieu nous donne le temps présent pour le bien employer, s'il veut que nous achevions, il nous donnera l'avenir nécessaire ".
" Marcher à l'aise , n'est-ce pas le désir de chacun pour avancer dans la vie? Tout un programme, mais cette aisance n'est donnée que si elle se fonde, s 'harmonise avec le projet de Dieu et à son rythme: le " temps présent., pour sortir de la nostalgie ou des regrets d'hier sans se laisser gagner par l'impatience ou la peur de demain... Alors, temps de Dieu? temps de l'homme? Que nous faut-il faire pour que le temps de Dieu soit le temps de l'homme, pour que l'aujourd'hui de l'homme soit l'aujourd'hui de Dieu ?.
C'est un thème qui est présent à travers toute la Bible: " Dieu nous a fait connaître le mystère de sa volonté, le dessein bienveillaqt qu'il a arrêté en lui-même pour mener les temps à leur accomplissement: réunIr (récapituler) l'univers entier sous un seul chef (une seule tête), le Christ. " ( Eph. 1, 910)...
Encore nous faut-il comprendre les signes des temps: "Vous savez interpréter l'aspect du ciel, et les signes des temps, vous n'en êtes pas capables, " répond Jésus aux pharisiens demandant un signe (Mt 16, 1-4)
Etre en chemin comme Paul: " J'ai été saisi par le Christ... Mais je n'estime pas l'avoir déjà saisi, je dis seulement ceci: oubliant le chemin parcouru, je vais droit devant, tendu de tout mon être et je cours vers le but, en vue du prix que Dieu nous appelle à recevoir là-haut, dans le Christ-Jésus. " (Ph. 3-, 13-14).
Croire enfin à l'amour de Dieu: " Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ?..
de Dieu manifesté en Notre Seigneur Jésus-Christ. " ( Rom 8, 35-39)
Ces mots de Paul aux Galates laissent entendre que, pour les disciples de Jésus, l 'histoire a un sens: Dieu est présent dans cette histoire et donc le temps des hommes est aussi le temps de Dieu...même si des hommes n'en ont pas conscience et vivent comme si leur vie n'avait rien à voir avec Dieu..
Relisons le prologue de Jean 1, 1-18
La Bible est d'abord et avant tout le Livre de l'histoire de Dieu et des hommes..
" Au commencement. .. " : le récit de la création nous dit que Dieu crée, que le monde créé est distinct de Dieu, qu'il a son autonomie et ses lois, mais aussi que l'homme , male et femelle - est " à l'image et ressemblance de Dieu ". Plus, Dieu lui confie sa création, ce qui implique confiance de sa part et responsabilité de la nôtre... et donc qu'il y a déjà un lien entre Dieu, 1 'histoire et l'homme
La suite montre comment la confiance offerte par Dieu est refusée par Adam et Eve... Et que Dieu " cherche l 'homme" au soir même de la rupture. .. Et toute 1 'histoire est ponctuée par les efforts, les gestes que fait Dieu pour renouer le dialogue: Adam, Noé, Abraham et les patriarches...
Moïse, les Juges et les prophètes... " Je mets devant toi, la vie et la mort ; choisis la vie! ", nous dit Dieu dans le Deutéronome... et les difficultés pour que l 'homme collabore à l' œuvre de Dieu..
Ainsi nous sommes invités à porter un regard positif sur l'histoire, une histoire d'alliance, une alliance qui se noue à travers des évènements humains, à travers des vies d 'hommes et de femmes: une histoire sainte qui est aussi une histoire de pécheurs. Nous pourrions le voir à travers les généalogies de Matthieu ou de Luc... certes, elles respectent les lois du genre...
Pour Matthieu, une généalogie descendante depuis Abraham jusqu'à " Joseph, époux de Marie de qui est né Jésus... Pour Luc, une généalogie ascendante qui remonte de Jésus jusqu'à Adam et à Dieu... (Mt 1,1-16 et Luc 3, 23-38)
Jésus.
Il y a une correspondance intime entre l 'histoire du monde et l'histoire du salut.
La venue de Jésus a été préparée et elle devait l'être tellement elle nous bouscule...
Ainsi l'histoire a un sens, elle va vers quelqu'un... Et Dieu ne s'engage pas seulement par sa parole, comme une parole que l'on peut reprendre, non c'est sa Parole qui se fait quelqu'un: " le Verbe s'est fait chair"
Jésus. un homme dans le temps.
Il est situé dans le temps et dans l'espace: on connaît sa famille, son métier, son pays; on le reconnaît, il doit d'ailleurs se cacher, fuir au désert,
mais on le retrouve. Il est suffisamment connu pour qu'il soit présenté par Pilate: " Voici l'homme !" et distingué de Barrabas.
Il est juif et reconnaissable comme tel: " Comment, toi, un juif, tu me demandes à boire! ". Il connaît la Loi dès son adolescence et sait argumenter avec les scribes et les savants (cf Nicodème). Même s'il sait se situer en homme libre face à des personnes, des situations, il va au temple comme tout bon juif même s'il annonce que les jours de ce temple sont comptés, il pleure sur Jérusalem...Bref, on le connaît au point que si sa personnalité pose question c'est parce que justement on croit bien le connaitre":" Le fils de Joseph, de Nazareth... "
C'est pourtant à travers l'homme Jésus
" Si le Dieu des chrétiens est présent à l'histoire, les chrétiens n'en seront pas absents. Ils ne seront pas ailleurs que là où est leur Dieu " (Varillon)
Jésus va commencer sa vie publique. Il est face à des choix p°.\lr sa vie, pour son action. Il vient d'entendre la voix venue du ciel: " Tu es mon Fils bienaimé, tu as toute ma faveur. Il a vu l'Esprit descendre sur lui, comme une colombe... Il se laisse conduire par l'Esprit qui le pousse au désert
Le désert:
lieu de tentation et de lutte, chemin de discernement pour des choix de vie dans une juste relation avec Dieu: rechercher Dieu pour lui-même et pas seulement pour ce qu'il peut m'apporter, mon bien-être spirituel... entrer dans un chemin de disponibilité, d'obéissance.
Vivons en enfant de lumière
C'est dans cette lumière que nous avons à apprécier notre rapport à notre temps, au monde, à Dieu, aux hommes. Dieu n'est pas une menace pour l'homme, une limite, une défense: il nous fait confiance en nous confiant le monde, puis en nous confiant son Fils. Et s'il faut réagir à certaines évolutions, devant certains comportements, veillons à nous libérer des dogmatismes, Cela ne veut pas dire faire table rase " pour rechercher de nouveaux repères qui donneront sens à notre vie".
Il s'agit bien plutôt accueillir les dogmes comme des balises sur le sentier de la vie
Des balises qui protègent la mémoire chrétienne, délimitent les questions de l'intelligence de la foi, évitent d'absolutiser nos interprétations personnelles ou notre propre expérience, ou encore de nous soumettre à la conscience dominante du moment! Et surtout à servir l'homme, la vérité de l'homme
La Croix nous apprend l'immense grandeur de l'homme. En nous donnant son Fils
, Le Père nous dit que, pour Dieu, l'Homme égale Dieu. En mourant pour ceux qui refusent obstinément de l'aimer, Jésus nous respecte jusqu'à mourir d'amour plutôt que de nous contraindre par la force.
En venant jusqu'à nous l'Esprit d'amour nous invite à prononcer le oui qui fennera l'anneau d'or des fiançailles de l'homme avec Dieu. (cfZundel)
Puisqu'il est avec nous Tant que dure cet âge,
Le Seigneur passe... Ouvriras-tu Quand frappe l'inconnu?
DU TEMPS
Je me suis interrogé sur la ponctuation qu'il convenait d'employer pour ce titre.
Mettre un POINT, c'était annoncer un traité sur le temps que je n'ai pas l'intention d'écrire!
Mettre des POINTS DE SUPSENSION... c'était déjà laisser couler le temps et introduire quelques notations désabusées sur le temps qu'il fait ou le temps qui passe.
Mettre un POINT D'EXCLAMATION m'avait d'abord tenté: j'avais imaginé cette revendication multipliée sur des milliers de pancartes et de banderoles portées dans une manifestation monstre qui aurait uni quasiment tous les hommes et toutes les femmes de nos pays développés qui courent après le temps, qui cherchent à en récupérer, voudraient qu'on leur en donne davantage, souhaitent en disposer.. . Mais devant qui porter une telle requête? On manifeste pour obtenir " du temps de repos ",
", des cadences qui ne " compriment pas le temps ", mais pour obtenir du " temps tout court " !
Je n'ai donc pas mis de ponctuation.
" J'accomplirai aujourd'hui les devoirs d'aujourd'hui. Je caresserai mes enfants tant qu'ils sont jeunes, demain ils s'en iront et moi aussi. Aujourd'hui j'embrasserai tendrement mon épouse, demain elle ne sera plus là et moi non plus. Aujourd'hui j'aiderai mon ami dans le besoin car demain il ne pourra plus demander aide et moi je ne pouùai plus entendre sa voix. Ce jour sera mon plus grand moment, je ferai de ce jour le plus beau de ma vie, j'en boirai chaque minute jusqu'à la dernière goutte, j'en appréCierai le goût et rendrai grâces... J'échangerai chaque minute seulement avec quelque chose qui en vaille la peine... " (Mendino)
Seigneur,
Apprends-moi à laisser
Les choses en suspens,
A ne pas vouloir régler
Toutes les affaires
Avant de dormir.
Apprends-moi A accepter d'être fatigué.
Apprends-moi à finir une journée.
Autrement, Je ne saurai pas mourir. . .
Car il reste encore Du travail après moi!
Apprends-moi A accepter...
De n'être pas Toi.
Echange Amérique Latine
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Samedi:
"Tout ce qui n'est pas de l'éternité retrouvée
Est du temps perdu"
Frappe à ma porte, toi qui viens me déranger.
Frappe à ma porte Tu viens me ressusciter;
Je ne sais ni le jour ni l 'heure,
Mais je sais que c'est toi,seigneur
Plutôt que de nous attarder à "la mise en scène du jugement", relisons les "attendus" de celui-ci, car comme pour tout jugement il y a des "attendus" ou des "motifs".
". En reprenant ce que dit Jésus nous verrons alors l'actualité et la pertinence de ce texte.
Le premier attendu, c'est que le jugement est déjà commencé. il est présent dans notre histoire, il est le présent de notre vie, il est notre œuvre et notre choix. Ce qui importe, ce n'est pas demain, c'est aujourd'hui. Jésus ne fera que prendre acte des choix que chacun aura faits dans le quotidien de ses jours, à sa place, à sa mesure. Jésus respectera nos choix et il nous averti qu'ils ont une valeur d'éternité. Ce que nous faisons, ou ce que nous ne faisons pas, a du poids et c'est nous qui choisissons, ce faisant, le plateau de la balance. "Garder ma vie ou la donner", "Vivre pour moi ou pour les autres", "thésauriser ou prendre des risques", il faut choisir.
Le deuxième attendu, c'est qu'il nous faut être attentifs à la "personne de chacun", accueillir chacun comme "quelqu'un". avec ce qu'il est, ses besoins, ses manques. C'est un appel à vivre une relation personnelle et unique avec chacun: "l'ai eu faim, l'étais étranger, l'étais en prison..." et " Vous m'avez donné à manger, ~ m'avez accueilli, ~ m'avez visité..."; "Ce que vous avez fait à l'un de ces petits..." C'est un appel à regarder, au delà même du personnage, de la personnalité, de la fonction, de la situation... C'est un appel à regarder le petit, celui qui ne se montre pas, qui parfois se cache, celui qu'au premier abord on ne voit pas, on ne remarque pas, celui qui n'a rien. celui qui n'est rien...
Le troisième attendu, c'est un appel à agir. Au-delà des bons sentiments, au delà des discours généreux, des bonnes paroles et des commentaires pieux, au-delà des jugements moralisateurs, au-delà des promesses, ce qui importe c'est ce Que nous faisons pour aider celui qui a faim, celui qui souffre de la soif et du dénuement, celui qui vit le déracinement, la souffrance, la solitude et le manque de liberté. Ce qui importe c'est ce que nous donnons, ce que nous partageons, et pas seulement notre argent, mais notre temps, notre cœur
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Dimanche:
Dans la lumière de la résurrection
sur la route d'Emmaüs
Dans la lumière du ressuscité
Emmaüs: Luc 24, 13-35
Avec le temps qui passe chacun peut prendre conscience que tout ne se passe pas, que tout ne s'est pas passé, comme on le souhaitait... Le chemin n'a pas toujours été " large, sec et uni)) ! S'il fut des moments où donner son temps a été gratifiant, il en en est d'autres où il a fallu prendre sur soi, et d'autres encore où il a fallu vivre sans qu'on ait vraiment choisi ce qui se présentait
Rejoignons deux disciples sur la route d'Emmaüs.
Avec la mort de Jésus; rien ne va plus pour les apôtres tant qu'ils ne sont
pas entrés dans la lumière de la résurrection...
Les uns s'enferment et se cachent, enfermés dans leur passé, sans avenir, ils ont peur...
D'autres s'en vont vers Emmaüs, tournant le dos à leur passé récent, meurtris de souvenirs et déçus
Pierre, lui, part à la pêche, quelques-uns uns l'accompagnent... Il faut bien vivre, même si on a perdu ses raisons de vivre... et puis, s'activer permet d'oublier, dispense de penser à l'avenir !
Les premiers tournent en rond, les autres sur la route remâchent leur tristesse, Pierre et ses compagnons ont l'impression d'avoir perdu la main...
Jésus va les rejoindre où ils sont, rien ne l'empêche: ni les portes fermées et hi peur, ni le doute et l'amertume, ni les habitudes reprises pour oublier et la lassitude d'une nuit de travail sans succès... Rien, pas même la difficulté à le reconnaître!
Rejoignons-le sur la route...
Tellement occupés à parler et discuter qu'ils ne font pas trop attention à quelqu'un qui les rejoint et qui va faire route avec eux: " De quoi parliez-vous en chemin? ", la question dit seulement l'attention et l'intérêt que l'inconnu leur porte: il. n'a pas pu ne pas voir leur air sombre... Certaines tra9uctions disent: :" Pourquoi avez-vous l'air si tristes? ". La réponse est un peu agressive: "tu es bien le seul à ne pas être au courant des évènements de ces jours-ci ! ".
Mais l'inconnu insiste, prêt à les écouter. Et ils parlent, ils racontent: ,Jésus de Nazareth, son action, son rayonnement, les espoirs qu'il a fait naître, sa condamnation, la croix, sa mort... Ils en parlent au passé, mais ils disent aussi leur souffrance et leur désarroi: "Nous espérions... "... Et" c'est le troisième jour que tout cela s'est passé " !
Et ils vont au bout de leur déconvenue et racontent ce qui s'est passé le matin même: les femmes, le tombeau. vide, les anges, leurs compagnons qui, au tombeau, constatent que ce qu'on dit les femmes est vrai. .. Mais, ne rêvons pas : " Lui, ils ne l'ont pas vu !"
Oui vraiment, ils ne comprennent pas ni d'intelligence, ni de cœur: l'histoire n'est pas allé dans lé sens qu'ils espéraient: la croix, "un scandale pour les juifs, une folie pour les païens ", dira Paul plus tard! Ce qui est arrivé à Jésus les a touchés au cœur de leur vie; mais ce n'est seulement lui qu'ils pleurent, c'est leurs espérances déçues..
Et l'inconnu va leur expliquer à la lumière des Ecritures: "Ne fallait-il pas... ". "Ne fallait-il pas ", mystère de la souffrance et de la mort... mystère de la vie... mystère qui interroge Dieu... "Ne fallait-il pas que le Messie endure toutes ces souffrances pour entrer dans la gloire ". "Ne fallait-il pas... " : tout donner, tout laisser, tout perdre, y compris la vie... aller jusqu'au point où il n'y a plus qu'à consentir: "Père, pas comme je veux, mais comme tu veux " (Mt 26 , 39). Jésus a expérimenté dans sa chair ce qu'il en coûte de lâcher prise et de s'en remettre au Père (cf Phil. 2,6-9).
Les deux disciples croyaient apprendre quelque chose à cet étranger qui les a rattrapés et c'est Lui qui les aide à relire la vie, leur vie, qui apporte une lumière qui donne sens et qui bientôt va redonner goût à la vie: ils ont le cœur tout brûlant, mais ils n'en prendront conscience que plus tard !
Mais pour cela, il faut que la vie et que l'Ecriture; Intimement mêlées prennent sens l'une par l'autre, comme un grain de moutarde mâché avec la nourriture prend goût et donne du goût.
L'inconnu aurait-il pu les éclairer, s'ils n'avaient pas partagé entre eux, puis avec Lui, qui les avait pas rattrapés et accompagnés, alors qu'ils tournaient le dos à ce qu'ils avaient rêvé, refusant l'inconcevable qui les bouscule jusqu'au cœur ?
Ils avaient choisi de tout donner et ils vont découvrir que tout donner c'est aussi consentir à tout perdre... et que cela peut avoir un sens! Dans la lumière de la Parole, mais il y faut du temps, la marche sur le chemin devient cheminement, la vie prend sens, la Parole prend sens, Mais cela ne suffit pas encore. ..
" Le soir approche, il se fait tard, la nuit vient, reste avec nous ". Il les avait rejoint - incognito - et voilà qu'ils l'invitent: " Reste avec nous ". Ils sont attentifs, à leur tour, à cet inconnu qui a longuement marché avec eux: ils sont devenus proches, ils accueillent, ils ne sont plus " centrés sur eux mêmes" !
" Alors, dans l'auberge, au partage du pain leurs yeux s'ouvrent et ils le reconnaissent" : le pain, le vin, la veille de sa mort; le corps livré, le sang versé, la vie offerte: " Ma vie nul ne la prend, c'est moi qui la donne".
C'est encore garder la maîtrise que de choisir ce que l'on veut donner, le moment et la manière de donner, à qui donner et se donner... Au partage du pain, ce n'est plus seulement leur .vie, ce n'est plus seulement la parole de l'Ecriture, c'est Jésus reconnu, mystérieusement présent d'une présence nouvelle, au "premier jour de la semaine, pour une nouvelle manière d'être présent au monde". Il faut du temps pour comprendre que choisir, 'c'est souvent accueillir et consentir, et que consentir, c'est offrir, s'offrir...
Et voilà que tout prend sens: l'amour filial du Fils pour le Père, la tendresse du Père pour le Fils, l'amour fraternel - la solidarité - de Jésus pour chacun... la profondeur de la rencontre, celle qu'ils viennent de vivre sur la route, le " cœur tout brûlant )), mais aussi la première, quand ils se sont engagés à sa suite - sans trop savoir où ça les mènerait - sans laquelle ils ne seraient pas là. . .
Choisir, accueillir, consentir, offrir! Offrir ce qui fait notre vie comme ce que nous avons reçu: " Tu es béni, Toi qui nous donne ce pain, ce vin, fruit de la terre, de la vigne, de notre travail, nous te les présentons, ils deviendront pain pour la vie et vin du Royaume et de la route ). Dieu ne transforme que ce que nous lui offrons, comme " grâce rendue ).
" A l'instant même, ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem ) : Choisir, accueillir, consentir, offrir, repartir, forts de ce que nous avons vécus, offert, reçu... pour le vivre et partager: " soyez toujours prêts à témoigner de l'espérance qui vous habite devant ceux qui vous en demandent compte, mais que ce soit avec douceur et respect... ) (1 Pi. 3, 15)
"C'est bien vrai, le Seigneur est ressuscité, il est apparu à Simon! ) - " Et eux de raconter ce qui s'était passé sur le chemin et comment il l'avaient reconnu à la' fraction du pain ). Ils sont prêts à entendre: " Désormais vous serez mes témoins! "), envoyés sur les routes du monde et du temps, invitant chacun à un regard nouveau sur toute chose et sur l 'Histoire. .
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